Rendre les élèves autonomes avec Wooflash

Qu’est-ce que Wooflash ?

Wooflash est une ressource accessible dans l’ENT pour les lycées de l’académie de Normandie. Elle permet de créer des contenus de révisions et offre la possibilité de s’appuyer sur une assistance IA (Intelligence Artificielle). Pour plus de détails, vous pouvez consulter l’article Utiliser Wooflash en classe.

Que peut faire un élève sur Wooflash ?

Pour compléter l’article mentionné à l’instant, et qui évoque essentiellement les usages des enseignants, nous vous proposons ici des usages « côté élève » incluant entre autres l’IA.

Le tableau de bord de Wooflash.

L’utilisation « côté élève » fonctionne à peu près comme pour les enseignants. Après être passé par le Médiacentre dans l’ENT, l’élève arrive sur la page d’accueil de la ressource et y voit son tableau de bord. Plusieurs possibilités de travail s’offrent alors à lui :

  • entrer un code de cours, créé par un enseignant ;
  • accéder à des cours existants commencés et/ou terminés ;
  • créer un « cours ».

Important : le mot « cours » dans cette ressource renvoie à un contenu de révisions créé.

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Exemple de tableau de bord.
Créer un cours en autonomie.

Grâce au bouton « créer un cours », l’élève a la possibilité de créer son cours « à partir de 0 », c’est-à-dire qu’il va créer l’intégralité de son contenu :

  • de l’information : vidéos, pdf, etc ;
  • des questions : QCM, flashcards, réponse courte, légende d’une image, classement, texte à trous, etc.

Une fois l’activité choisie, l’élève crée lui-même le contenu en ajoutant des questions, des réponses, des images, etc. Lorsque le cours prêt, il peut l’utiliser pour s’entrainer, réviser et recommencer autant de fois que souhaité.

La création des contenus de cours peut également se faire avec l’aide de l’IA. Dans la partie « créer un cours », l’élève crée son cours « avec l’IA » puis choisit la source depuis laquelle sera créé le contenu (un pdf, une vidéo, un audio, etc), comme ici par exemple :

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Exemple de choix d’une source : Youtube.

Ensuite, il choisit entre trois types de contenus que l’IA peut générer depuis la source choisie :

  • des questions à choix multiples,
  • des questions ouvertes,
  • des flashcards.

Bon à savoir : il est possible de cocher plusieurs cases, afin de générer plusieurs types de contenus en une seule manipulation.

Lorsque l’IA a fini de générer les contenus demandés, l’élève est complètement libre d’en supprimer, d’en ajouter, d’en modifier. Une fois satisfait, il clique sur « ajouter les questions au cours » et voit désormais ce qu’il vient de créer apparaitre dans ses dossiers.

Quelles sont les plus-values pour l’élève ?

La première plus-value de l’usage de la ressource Wooflash côté élève est l’autonomie qui lui est offerte : en effet, l’élève peut créer tout seul des cours pour réviser et mémoriser, soit à partir de contenus de cours transmis par ses enseignants, soit à partir de ressources pertinentes qu’il aurait trouvées, sur Internet par exemple. Cela peut donc compléter ce qui est abordé en classe, et permettre aux élèves de s’entrainer à leur rythme, sur des contenus choisis. Il est important d’ajouter que l’élève peut modifier à tout moment n’importe lequel des cours qu’il a créés, il peut donc les améliorer, les amender ou encore les supprimer en fonction de ce qu’il estime être le mieux pour lui. Enfin, l’élève a accès à ses statistiques : il peut voir l’avancement des cours, le taux de réussite ainsi que le taux d’ancrage (sur lequel nous reviendrons à la toute fin de cet article), et il peut également accéder à ses réponses question par question, et ainsi cibler par exemple celles qui lui poseraient le plus de difficultés et nécessiteraient une remédiation. Ces données peuvent donc être des leviers pour se fixer des objectifs, avoir un « état des lieux » de son travail, et recommencer pour s’améliorer.

Le deuxième point très intéressant est que l’élève apprend ici à se servir d’une IA : dans cette ressource RGPD, l’élève peut faire des essais quant à l’usage de l’assistance par intelligence artificielle, et peut s’entraîner à juger de la qualité de ce qu’elle produit. Il peut ainsi modifier ce que l’IA propose s’il estime qu’elle manque de précision (reformulation de question par exemple), ou encore supprimer une question qu’il jugerait inutile.

Le troisième atout de Wooflash est l’utilisation explicite de la notion d’ancrage : dans les paramètres de chaque cours qu’il crée, l’élève peut choisir un seuil d’ancrage, qui est en fait le nombre choisi de bonnes réponses apportées pour considérer une notion comme acquise. Il est donc autonome pour ajuster ce seuil, ce qui une fois encore, permet à l’élève de réfléchir à ce qu’il apprend et pourquoi il l’apprend.

Enfin, l’élève peut s’organiser seul dans Wooflash : d’une part en créant ses propres dossiers de rangement dans son tableau de bord, et d’autre part en utilisant l’agenda. Bien qu’en version Beta pour le moment, cette fonctionnalité de la ressource permet à l’élève de choisir une date à laquelle il souhaite maitriser le contenu d’un cours précis, et Wooflash lui propose alors des temps de révisions planifiés et échelonnés dans le calendrier.

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Exemple de planification de révisions dans l’agenda.

Pour conclure

Cette ressource est très prometteuse : elle semble être un très bon levier pour faire entrer les élèves dans la construction de leurs propres outils de révisions, et ainsi les initier à des méthodes de travail qui leur permettront de gagner en autonomie, dans la perspective du baccalauréat mais aussi d’études supérieures.