Travailler l’écrit, l’oral et la créativité avec des élèves allophones avec un imagier numérique

Exemple d’usage d’un imagier numérique avec des éléves de NSA au collège Fernand Léger de Petit-Quevilly.

Les élèves travaillent lors de cette séance avec l’application Leximage disponible sur leur tablette. L’enseignante, Julie Jaouen, professeur UPE2a NSA, certifiée FLS, a construit cette séance dans le but de faire travailler l’oral en faisant faire aux élèves des enregistrements, l’écrit, en leur faisant saisir le texte correspondant à une situation et la créativité en leur faisant imaginer des saynètes et en effectuant les prises de vue correspondantes.

En Amont de la séance :

En Amont de la séance, les élèves ont travaillé différents exercices sur les prépositions de lieu. Ils disposent d’une fiche modèle papier qu’ils ont déjà rédigée pour préparer leur oral et la saisie de leur texte sur l’imagier.

Une fois la maîtrise de ce vocabulaire acquise en classe, les élèves sont amenés à prendre différentes prises de vue. Ils disposent de personnages qu’ils devront mettre en situation afin de retrouver les différentes prépositions. Ils sont libres de placer les personnages comme ils l’entendent et devront ensuite utiliser le vocabulaire adapté à leur propre prise de vue.

Pendant la séance :

Les élèves importent leurs images dans Leximage. Ils doivent ensuite, pour chaque situation, enregistrer vocalement la description en réutilisant les acquis sur les prépositions de lieu, puis taper le texte correspondant.

Selon la maîtrise des élèves, plusieurs enregistrements sont parfois nécessaires et diverses corrections, l’enseignante vérifiant au fur et à mesure l’avancée des travaux.
Le travail permet aux élèves de corriger des erreurs, que ce soit à l’oral ou à l’écrit, et d’utiliser toutes les prépositions apprises.
De plus, l’enseignante note un autre aspect bénéfique de la séance : les élèves ayant choisis eux-mêmes les différentes situations de leurs personnages, ils sont contraints de mener une recherche sur le vocabulaire courant.
Enfin, les personnages étant genrés, les élèves doivent réexploiter les pronoms personnels.

En fin de séance :

Le travail est vérifié au fur et à mesure. Lorsqu’il est terminé, les élèves peuvent de façon autonome s’évaluer en pratiquant différentes exercices réalisés avec Learning Apps.

En cas d’échec, ils peuvent reprendre leur imagier pour réviser les éléments non acquis.

Atouts de la solution :

L’enseignante souligne plusieurs avantages dans l’utilisation de Leximage.

La séance plaît énormément aux élèves. D’une part, le choix libre des situations leur permet de laisser libre cours à leur créativité. Cette liberté induit aussi un travail supplémentaire du vocabulaire.

L’utilisation d’un imagier permet de constituer par la suite une ressource de révision permettant aux élèves de revoir les différentes prépositions avec une compréhension accrue liée à l’utilisation de leur propre voix. La fonctionnalité n’est pas utilisée spécifiquement dans ce cadre, mais les élèves ont la possibilité éventuellement de s’exercer sur différents types d’exercices que l’application réalise automatiquement.

Pour un travail plus autonome, l’enseignante envisage la possibilité de récupérer directement les travaux des élèves sur sa propre tablette.

L’application Leximage

Leximage+ est un outil permettant de créer des dictionnaires thématiques multimédia et de réviser les différents termes, leur définition et leur prononciation à la manière de flashcards.

A l’accueil, Leximage+ propose plusieurs catégories représentant 750 termes français. Un second onglet permet de passer sur l’interface d’édition de vos dictionnaires personnalisés.

Les catégories intégrées ainsi que les catégories personnelles permettent de réviser les différents termes simplement en les ouvrant. Un menu inférieur permet d’accéder à trois types d’exercices de révision. Ils consistent en l’identification de l’image correspondant à un terme lu, l’identification d’un texte lu correspondant à une image ou encore l’écriture du terme correspondant à une image.

L’édition, quant à elle, est relativement simple. Les créations peuvent être regroupées en catégories. À l’intérieur de chaque catégorie, les définitions peuvent être saisies. Tout commence par l’utilisation d’une image provenant de l’appareil ou directement de la caméra (un éditeur simple permet de recadrer l’image). Ensuite, l’utilisateur doit renseigner le terme correspondant, enregistrer l’audio et éventuellement préciser une définition plus complète.

Les dictionnaires personnels peuvent être partagés avec d’autres utilisateurs, ainsi l’enseignant pourra diffuser ses dictionnaires ou les élèves pourront se les échanger. Cela passe par un bouton d’import-export permettant d’enregistrer une archive ou d’en importer une.