Travailler en ateliers au collège

Nous sommes dans un cours de français, au collège, dont le fonctionnement est inspiré d’une pratique qui se développe dans le premier degré, les classes flexibles.

L’organisation du travail

Les élèves ne travaillent pas tous sur le même sujet. La classe est divisée en quatre groupes. Je propose quatre séances différentes aux élèves, d’une durée de réalisation identique (le plus souvent deux heures). Chaque groupe va se placer dans la zone la plus adaptée à son activité. Quand le travail est terminé, les équipes changent de zone et de séance.
Les ressources sont mises à disposition pour que les élèves puissent avancer en autonomie dans l’apprentissage d’une notion ou d’une pratique. Les tablettes ici sont un outil très intéressant. En général un groupe sur les quatre, parfois deux, travaille à l’aide des tablettes qui offrent aux élèves l’accès aux capsules, aux lectures audio, aux exercices auto-correctifs.

Cette pratique en ateliers engendre une modification importante de l’espace-classe, modification permise par la quasi-disparition du cours magistral.

Organisation de l’espace

La salle de classe est organisée en quatre pôles : deux pôles constitués de deux ou trois îlots pour les travaux de groupe, une grande table centrale de huit places pour les séances avec l’enseignant et des tables dispersées dans la salle, collées au mur et qui tournent le dos au reste de la salle pour un travail individuel, requérant du calme et de la concentration.

Voici une modélisation de la salle. Les quatre pôles sont identifiables par leur couleur (qui ne sont pas les couleurs réelles du mobilier).

En ce qui concerne cet aménagement, ont été privilégiés :

  • Les possibilités de circulation, pour les élèves et l’enseignant

Beaucoup d’ilots et de tables sont collés aux murs, ce qui génère un gain de place indéniable. Les élèves ayant le droit de se lever pour se rapprocher des informations vidéo-projetées, ou de les prendre en photo, la contrainte d’orienter l’ensemble des tables vers le même point disparaît. Par ailleurs, cette disposition permet une plus grande concentration, puisque les élèves n’ont plus constamment le sentiment d’être à la vue de tous.

  • La possibilité pour l’enseignant d’aller s’asseoir (avec un tabouret de type culbuto, très léger) auprès de tous les élèves où qu’ils soient.
  • La zone centrale : la zone est réservée aux séances dans lesquelles les élèves découvrent une nouvelle notion ou une notion difficile. Sur une partie de la séance, l’enseignant s’installe avec eux et les accompagne. L’écoute et la participation d’un groupe de six ou sept élèves est d’une qualité bien supérieure à celle d’une classe entière.

Dans cette configuration, le temps de l’enseignant est d’abord dédié à l’aide et à l’accompagnement individuel pour les élèves les plus en difficultés. La part très limitée du cours magistral libère en effet un temps conséquent que l’on peut accorder aux élèves qui ont du mal à travailler seuls, mais aussi à l’ensemble des élèves avec lesquels les échanges sont plus nombreux. La posture de l’enseignant est majoritairement une posture d’accompagnement.

Voici quelques images prises en classe, à différents moments de l’année.

La classe flexible est donc adaptable dans le second degré, et peut être mise en place avec le mobilier existant.